Commentaire "a une passante"
Dans la section « Tableaux Parisiens » Baudelaire fait une nouvelle tentative pour se libérer du spleen, qui consiste à s’intéresser aux autres, le poète l’apporte à son œuvre « Les Fleurs du mal » publié en 1857 et remanié en 1861 en particulier dans le poème : « A une passante » . Dans ce sonnet d’alexandrins à rimes embrassé dans les quatrains , croisé et suivi dans les tercet, le poète rencontre une femme dans la rue, nous dresse sont portrait, puis nous fait par de sa solitude quand elle est partie. Mais le poète ne reste pas extérieur au spectacle de la rue. Il y participe à la recherche de rencontres décisives en quête de symboles. En ce sens, chaque rencontre est importante.
On pourrait étudier la rencontre avec la femme, observer les réactions du poète et enfin ses réflexions.
I. La rencontre
Cette rencontre se réalise dans un contexte sonore. Le contexte va être souligné par son aspect déplaisant. C'est tout le vacarme de la rue moderne qui est exprimé d'abord:
- par la personnification de la rue
- par la distance entre le sujet "la rue" et le verbe "hurlait", comblé par la présence de l'adjectif "assourdissante"
- par deux hiatus (succession de deux voyelles appartenant à des syllabes différentes, ici "rue assourdissante" et "moi hurlait") qui sont, eux aussi évocateurs de vacarme. Il est important dès le premier vers de faire saisir que si la rencontre, la communication entre le poète et la passante ne passe que par le regard, c'est que la communication verbale est impossible.
La présence exceptionnelle de la passante est d'abord marquée par l'insistance que met le poète à souligner son allure par le rythme ample de la phrase qui s'étend sur quatre vers et qui contient son portrait en mouvement. Le vers 2 est ponctué de façon à délimiter des groupes de longueur croissante et précède la régularité des vers 3 et 4. Dans le versc4, les quatre groupes de trois syllabes impriment rythmes et harmonies de la démarche. Quant au vers