Commentaire l'agonie du père goriot
Comment Balzac rend il l’agonie du père Goriot efficace ?
I- Le paroxysme du pathétique
A) Procédés du registre pathétique
Cet extrait va marquer une importance du délire du père Goriot. En effet, on peut observer des marques d’amplification, avec la répétition du mot rage et un rythme ternaire « mes chagrins, mes douleurs, mes besoins » qui résume parfaitement l’état pitoyable du père à ce moment. On a aussi beaucoup de phrases hyperboliques telles que « je me relèverai, la nuit, dans mon cercueil, pour les remaudire.». A cela s’ajoute l’intonation du père Goriot, les phrases exclamatives, interrogatives et impératives complètent cette liste de marque d’amplification. Toutes ces marques sont significatives du registre « pathétique » En effet, ici Balzac emploie ce registre pour montrer au lecteur l’importance de la douleur du Père Goriot qui est ici exprimé par une succession de plaintes. Le lecteur peut penser que c’est la maladie qui incite le père à blâmer ses filles mais finalement on peut aussi se demander si le père est conscient de ses propos. Balzac insiste énormément sur le registre pathétique, il engage son personnage dans un monologue interminable. Ici, le Père Goriot va véritablement se dévoiler, alors qu’il avait été un personnage très fermé jusqu’ici.
B) La souffrance.
On peut constater que le père Goriot atteint le paroxysme de la souffrance dans son monologue. Balzac va faire ressortir le caractère généreux du père mais aussi dénoncer les conséquences de cette douleur atroce. En effet, le père Goriot reste généreux avec ses filles qui l’abandonnent à l’aube de sa mort. Le père va se proposer de retourner travailler en Italie pour ses filles ce qui révèle que la maladie l’emporte sur sa raison. On peut voir que le champ lexical de la justice est très présent au début de l’extrait, le père va se juger coupable du comportement égoïste de ses filles et le lecteur a l’impression d’un « auto-procès