commentaire L'Amant Duras
Ce texte est tiré de l’Amant, écrit en 1984 par Marguerite Duras. Elle obtient, pour l’Amant, le prix Goncourt, cette autobiographie est son premier grand succès. Duras décide d’écrire son autobiographie à la suite d’un numéro spécial des Cahiers du Cinéma (Les yeux verts), qu’on lui demande de rédiger. Pour réaliser ce numéro elle s’aide de photos. Ce roman est adapté au cinéma en, par Jean-Jacques Annaud.

Cet extrait est une description de Duras, quand elle était jeune fille, cette scène se passe à Saigon sur le quai du bac qui traverse le fleuve, juste avant qu’elle ne rencontre son amant.
Le texte est à la première personne, donc focalisation interne. Le texte est une description, une description de la jeune fille que Marguerite Duras était à cette époque, mais la description est au présent, il ya un procédé d’anamnèse. Elle ce souvient des détails de sa tenue, et bien que l’on sente une certaine recherche dans la manière dont elle est habillée, elle est vêtue de rebuts. Une vieille robe de sa mère, « Avant elle a été une robe de ma mère, un jour elle ne l’a plus mise parce qu’elle la trouvait trop claire, elle me la donnée », elle porte une ceinture de ses frères. Duras ne se souvient pas des chaussures qu’elle porte, mais elle décide de porter des chaussures à talon en lamé or, car elle ne voit rien d’autre que cette paire de chaussures, c’est la décision d’une romancière, on peut donc s’interroger sur la part de fiction dans l’Amant. Ces chaussures sont des soldes soldées, on peut penser que la jeune fille n’a pas beaucoup d’argent. Mais ce qui étonne vraiment, c’est le chapeau qu’elle porte. Un chapeau d’homme, « un feutre souple couleur bois de rose au large ruban noir». Duras ne se souvient pas comment elle s’est procurée ce chapeau, « comment expliquer cet achat », elle est simplement sûre que c’est une solde soldée, ce qui laisse penser, encore une fois, que Duras et sa famille n’ont pas beaucoup d’argent.
La tenue de la