Commentaire
Chacun de ces textes traite à sa façon du rapport existant entre oppresseurs et opprimés, entre riches et pauvres, ou entre privilégiés et défavorisés. On remarque tout d’abord que ces textes au sujet commun présentent leur contenu sous des genres, registres et procédés… qui diffèrent d’un texte à un autre. Le point de vue de l’écrivain est, ainsi, plus explicite et plus singulier.
Pour « choses vues » de Victor Hugo, on a là un court récit, rapportant une anecdote vécue ou, du moins, pouvant très bien être vécue à l’époque indiquée (1846). La tonalité du texte combine à la fois, le réaliste, grâce au cadre spatio-temporel bien défini, mais aussi le pathétique, car on conçoit qu’il cherche à toucher, par cette injustice, l’empathie du lecteur, qui plus est, est accentué par l’usage de la première personne, propre à ces deux registres. Enfin, la conclusion amenée par ce texte, et qui définit le rapport entre oppresseur et opprimé, est la constatation de l’écart surdimensionné et ses conséquences engendrées, apporté par l’industrialisation, de ces deux « classes » sociales, pourtant complémentaire.
« La Ferme des animaux » écrit par George Orwell en 1945 présente par une nouvelle (quoique le livre dépasse les cent pages) sous forme de fable, une critique de l’époque post-seconde guerre mondiale où l’auteur exprime sa déception de l’évolution du régime soviétique une fois sous l’emprise de Staline. Le registre majoritairement employé est donc le registre satirique bien que celui-ci soit entièrement sous-entendu et non visible si l’on omet de faire la comparaison des faits de l’histoire du livre avec le stalinisme. Le texte, et même le livre dans son intégralité, est de type narratif et descriptif, on peut donc ajouter qu’il s’agit en fait d’un apologue (du fait aussi qu’il est sous forme allégorique).
Ensuite, « Discours de la servitude volontaire » d’Etienne de La Boétie écrit en 1576 (à 18 ans) est un réquisitoire aux