II - Un chaste érotisme
A - Un cadre innocent: la pastorale
a. Cadre pur, création de toute une atmosphère: le jardin, lieu de quasi-innocence: osmose ("paisible simplicité").
b. Lieu de sérénité par opposition à la passion: paix de l'âme ("apparente tranquillité").
c. La pastorale, lieu idyllique favorable aux sentiments amoureux: l'amour naît au premier regard, presque immédiatement, simultanément. La vision engendre l'amour (coup de foudre littéral), elle est assimilée à une perturbation physique, au trouble du corps ("je t'aperçois, et mon sein palpite").
B - Le plaisir de dire
a. Répétition hyperbolique du mot "bouche" qui montre la jouissance qu'expérimente l'auteur pour écrire des mots sensuels ("ta boucje de roses... la bouche de Julie").
C - Les sens qui ouvrent à un monde infini
a. L'être qui aime est soumis à la passion, tendance à diviniser la personne aimée (cf. hyperbole "volontés supérieures" + "je ne murmurais plus" qui accentue davantage la soumission de l'homme que Julie "daignait présider".
b. L'homme assimilé à Hippolyte combattant le Léviathan soumis, la passion elle-même ("j'avais dompté les fougueuses saillies d'une imagination téméraire").
c. Personnage de nouveau soumis à la passion: envoûtement mélodieux, chant d'une Lorelei qui dénote également le pouvoir des sens qui ouvrent à l'infini ("le doux son de ta voix y porte une agitation nouvelle").
III - Evocation de la passion amoureuse
A - La femme, créature dangereuse
a. Femme assimilée à Eve d'où le risque de la tentation + hyperbole dénotant la passion source de choses néfastes ("ce baiser mortel").
b. Femme perçue comme un monstre, cliché de la lune changeante, versatile et lunatique: métaphore du poison ("le poison que j'ai cueilli sur tes lèvres").
c. Attrait irrésistible pour les charmes de cette femme gracieuse: attirance tant physique que psychique pour cette déité à la suprême beauté ("toute aimable, toute piquante qu'elle est").
B - Le thème de la passion