Commentaire

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1. Il est vrai que le processus d’identification est souvent à l’œuvre dans le roman.

a. Le cas des romans à la première personne ou écrits en focalisation interne qui favorisent le sentiment d’empathie du lecteur pour le personnage. (ex : dans Manon Lescaut de l’Abbé Prévost, Des Grieux raconte sa propre histoire ou dans La Condition humaine d’André Malraux, le choix du point de vue de Tchen abolit la distance entre le personnage et le lecteur.)

b. Le cas des romans d’apprentissage : le lecteur participe alors à l’initiation du héros (Télémaque dans le roman éponyme de Fénelon, Rastignac dans Le Père Goriot de Balzac ou Janek dans Education européenne de Romain Gary) et peut se reconnaître dans son parcours, ses influences, son évolution vers l’autonomie et l’âge adulte…

c. Un personnage terriblement humain : les romanciers choisissent de mettre en scène des personnages vraisemblables, aux sentiments humains. On s’attache à eux, comme à de véritables personnes, en butte à certaines faiblesses ou doutes. (ex : Jean Valjean dans Les Misérables de V. Hugo, Des Grieux dans Manon Lescaut, Rieux dans La Peste de Camus)

2. Mais l’identification au personnage principal n’est pas toujours possible.

a. Le problème du mal : le personnage qui incarne le mal est rarement celui auquel on s’identifie, même s’il est personnage principal du roman. Ainsi en est-il des figures de meurtriers : le personnage fascine, intrigue le lecteur et c’est davantage ce qui plaît. (ex : difficile de s’identifier à Meursault dans L’Etranger d’Albert Camus ou à Thérèse et Laurent dans le roman de Zola Thérèse Raquin.)

b. L’incompréhension : le personnage principal peut être énigmatique. Les mobiles qui le font agir ne sont pas toujours éclairants. Son étrangeté peut être un frein au processus d’identification (ex : anti-héros comme Meursault dans L’Etranger ou Bardamu dans Voyage au bout de la Nuit de Céline).

c. Les faits,

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