Commentaire
Résumé: ce texte m'a servi à poser à mes élèves la question suivante : quelle conception du travail scientifique, et de la science en général, soutient Nietzsche dans ce texte ? Mon but était donc, en proposant cet exercice, de vérifier leurs connaissances en ce qui concerne le cours " théorie et expérience ". Ce qui explique que j'accorde plus de place et donc d'importance, dans mon corrigé, à l'intérêt philosophique, ainsi que la place moindre que j'accorde au problème du langage. Nietzsche, Le livre du philosophe, Introduction théorétique sur la vérité et le mensonge au sens extra-moral, 1873, Ed. GF, § 1 du chapitre 2 : " A la construction des concepts travaille originellement (...) le langage, et plus tard la science. Comme l'abeille travaille en même temps à construire les cellules et à remplir ces cellules de miel, ainsi la science travaille sans cesse à ce grand colombarium des concepts, au sépulcre des intuitions, et construit toujours de nouveaux et de plus hauts étages, elle façonne, nettoie, rénove les vieilles cellules, elle s'efforce surtout d'emplir ce colombage surélevé jusqu'au monstrueux et d'y ranger le monde empirique tout entier, c'est-à-dire le monde anthropomorphique. "
Plan
Introduction
Intérêt philosophique du texte de Nietzsche
I- Critique de la vision continuiste de Nietzsche A- La science comme rupture par rapport à la connaissance commune : Bachelard, La formation des connaissances scientifiques B- La science progresse par rupture avec les théories scientifiques antérieures : Kuhn, La structure des révolutions scientifiques
II- Le travail scientifique n'est pas en rupture avec les connaissances acquises antérieurement A- Kuhn (ib.) : la science normale (le travail quotidien du scientifique) est conservatrice B- Pourtant, si on est d'accord avec ce que dit Kuhn du fonctionnement