commentaire
Tout d’abord, le poète, après une longue marche décide de se reposer et de se ressourcer dans un cabaret. Il « allonge les jambes » (vers 5) et se met à « contempler » (vers 6) ce qui se passe dans le cabaret. Ces deux verbes traduisent une attitude de décontraction du narrateur. Ayant faim, il commande un plat, qu’il va décrire de manière réjouissante, enthousiaste. En effet, les adjectifs « blanc », « rose », qui caractérisent le jambon, prennent une connotation méliorative. Ils suggèrent une image de fraîcheur. De plus, la serveuse, qui apporte le plat, est décrite comme quelqu’un de gai, de joyeux. Par exemple « Yeux vifs » (vers 8) et « rieuse » (vers 10) dénotent un caractère espiègle. Ainsi l’ambiance du cabaret est chaleureuse. En relevant les champs lexicaux à l’oeuvre, celui de la chaleur « dorait » et du bien-être « adorable », « rieuse », ils rendent compte du sentiment de l’auteur qui est à son aise.
En conclusion, nous pouvons dire que le poète exprime à travers le texte des sentiments de bien-être. Mais nous pouvons aussi montrer que le poème est vivace et moderne.
II - LA PROVOCATION
Bien que Rimbaud conserve la forme traditionnelle du sonnet, il bouleverse la syntaxe à l’intérieur du poème. Si le premier quatrain a un rythme assez régulier avec une syntaxe simple, le second, en revanche, a des phrases complexes.
Nous notons beaucoup d’enjambements (vers 4 ; 6) qui mettent en valeur le premier mot « vert », « rieuse », « d’ail ». Nous observons aussi, créé par les enjambements, des rythmes irréguliers. Nous pouvons aussi voir que le deuxième quatrain et les deux tercets se suivent sans qu’il y ait de pause ce qui marque un léger rejet des conventions poétiques. Nous pouvons aussi observer que les mots « plat » et « chope » sont très simples. Ils renvoient à une réalité