Commentaire
1- Des procédés d'écritures
- Le titre de l'article élimine le déterminant défini signifiant qu'il n'y a pas une seule beauté, mais une multitude de beautés.
- Voltaire utilise l'effet de surprise, et cet effet crée un effet comique : demander à un crapaud ce qu'est la beauté, alors que le crapaud est plutôt le symbole de la laideur.
- "deux gros yeux ronds sortant de sa petite tête" -> effet comique.
- Jeu de questions / réponses, comme pour une enquête.
- Voltaire propose des enchaînements inattendus, crapaud / nègre et diable / philosophe.
- Sous-entendus satiriques : le crapaud, le nègre et le diable répondent clairement à ce qu'est le beau alors que le philosophe ne sait répondre que par du galimatias (propos incohérent) => satire des philosophes.
- Questionnement absurde qui s'oppose aux ordres répétés, les impératifs sont impossibles à réaliser ("Demandez à un crapaud", "Interrogez un nègre de Guinée", "Interrogez le diable"), sauf pour le philosophe qui est le seul à ne pas répondre.
2- Une démonstration organisée
- Première partie (2 premiers paragraphes) : interrogation sur la beauté physique.
- Effets de symétries, nos deux premiers exemples = laideur les 2 suivants pourraient savoir. un animal naturel + un bon sauvage / un être surnaturel + un être borné. La nature s'oppose à la culture.
- Seconde partie : le beau "culturel", artistique. Cette partie étant elle-même divisée en deux parties:
* une pièce de théâtre (tragédie) en France, appréciée par le philosophe,
* la même pièce en Angleterre, qui "fait bâiller" les spectateurs.
Le philosophe comprend par l'exemple que ce qui est perçu comme beau par lui-même ne l'est pas forcément par les autres.
Ainsi, sans développement abstrait, Voltaire organise sa démonstration à partir d'exemples et nous donne sa leçon de relativité.
II- Une leçon de relativité
1- Une leçon
- Chacun voit le beau à son image, selon ses préjugés.
- Voltaire par la