commentaire
Le texte a étudié est un poème Le "Mauvais Vitrier" qui est l'un des cinquante Petits poèmes en prose rédigés par Baudelaire entre 1855 et 1864. Le recueil, encore appelé Le Spleen de Paris, a connu une publication posthume en 1867. Après les Fleurs du mal (1857), c'est la dernière tentative de Baudelaire pour accéder à une écriture libre et poétique. S'il se libère des contraintes de la rime, le poète se donne un rythme, une structure proche de la poésie. Il parvient à son rêve esthétique par la rencontre magique de l'insolite et du quotidien, sous la forme d'un récit qui illustre une réflexion sur la nature humaine : la contemplation peut conduire à des actes de violence. Ici le poète s'emporte contre le vitrier qui, sans carreaux de couleurs, ne sait pas transfigurer la laideur du quotidien par son art.
Problématique : Le mauvais vitrier n’est-il pas le mauvais poète incapable d’apporter les couleurs qui font voir la vie en beau ?
Annonce du plan : Dans un premier temps nous ferons une description péjorative de Paris, puis nous analyserons la portée symbolique du texte.
I / Une vision de Paris péjorative
Cette seconde partie du récit débute par une description de Paris. Il s’agit pour le poète d’une ville sale, triste et sans beauté. Elle représente le spleen c’est-à dire la morosité et la mélancolie. Le poète y semble oppressé. La ville n’est pas synonyme de la beauté, de la gaité. Il utilise une rythmique en mettant en place des assonances (les voyelles : lourde, sale) et des allitérations (consonnes). Cela indique l’aspect réaliste de Paris. Baudelaire fréquentait des milieux peu recommandables : lieux de prostitution, bars pour l’absinthe et l’opium.
La rue est un lieu d’inspiration pour le poète (c’est en voyant un vitrier dans la rue que lui est venu l’idée d’écrire ce poème).
Il ne s’inspire pas de la nature, de la beauté des fleurs pour écrire ses poèmes. Par ailleurs il