Commerce équitable
Par Olivier DELBARD École supérieure de management ESCP-EAP (France) delbard@escp-eap.net Le commerce équitable est sans conteste une voie à explorer pour un développement durable, à l’échelle des rapports Nord-Sud. Dans l’espace francophone, le cas de l’Afrique subsaharienne est particulièrement pertinent, face aux graves déséquilibres économiques, écologiques et sociaux engendrés par la mondialisation des échanges. Cette communication propose une évaluation préliminaire sur le lancement de projets de commerce équitable conçus comme vecteurs de développement durable pour les populations locales. Le concept de développement durable fit son entrée sur la scène internationale en 1987, avec le rapport Brundtland pour les Nations unies, et sa fameuse définition que vous me permettrez de reprendre en préambule à cette intervention : « un type de développement qui réponde aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire leurs propres besoins ». Aujourd’hui, il est urgent de passer du discours à l’acte, sinon le développement durable risque fort de devenir une coquille vide, un (une ?) mode de communication pour les entreprises et les politiques, l’expression de la bonne conscience de la communauté internationale qui pourra toujours se lamenter ici ou là des graves déséquilibres économiques, sociaux et écologiques qui menacent notre planète. Le développement durable propose un cadre ambitieux pour notre avenir à tous, qui repose sur une triple exigence d’intégrité environnementale, d’équité sociale et bien sûr d’efficacité économique. Où il est question de développement, mais d’un développement qui met l’accent sur le « mieux » plutôt que le « plus », qui choisit d’affronter la complexité, la diversité et le long terme, plutôt que de se réfugier dans le profit rapide, et les rapports de force du sacro-saint marché. A