La Commission européenne a publié un rapport sur les relations sociales dans l’Union européenne, qui permet de faire un état des lieux sur les évolutions des relations sociales tout en précisant leur impact dans chaque pays de l’Union. Ce rapport, en deux volumes, propose une fiche sur le fonctionnement de la négociation collective et du dialogue social dans chaque État membre. À l’occasion de cette publication, la Commission européenne rappelle son credo : « La qualité des relations entre travailleurs et employeurs est un facteur déterminant pour la gestion des mutations économiques et la réduction des coûts qui y sont associés, car de bonnes relations facilitent l’adaptation du personnel et des entreprises au changement, tout en les protégeant des chocs des phases de transition. » Les facteurs de transformation des relations sociales
Le rapport liste les évolutions qui transforment les relations sociales depuis le début du xxie siècle :
- La modification en profondeur des processus de production devient l’une des principales sources génératrices de tension au niveau des systèmes de relations sociales au point que chaque jour se produisent des problèmes que le droit du travail ne parvient pas à résoudre.
- L’individualisation des rapports de travail liée à une flexibilisation accrue des formes contractuelles représente un défi pour les organisations syndicales, qui peinent à représenter et à intégrer des salariés précaires de plus en plus nombreux.
- L’« européanisation » des systèmes nationaux de relations sociales, sous l’influence des directives communautaires en matière sociale, a eu un impact non négligeable dans les États membres par le biais de l’harmonisation d’un certain nombre de normes sociales.
- La dernière génération de directives sur l’implication des travailleurs (transferts d’entreprise, société européenne, directive-cadre de 2001 sur l’information-consultation) tend notamment à une homogénéisation des procédures d’information et de