Des comparaisons entre le nazisme et le communisme ont été effectuées par plusieurs historiens, philosophes politiques et intellectuels, à cause des similitudes techniques de la logistique totalitaire (quadrillage policier de la société, hiérarchie étatique étouffant l'expression de la base populaire, propagande omniprésente embrigadant la population, système répressif hypertrophié allant jusqu'aux massacres de masse dans ses actions, réseau de camps de détention). Certains, comme l'allemand Ernst Nolte y voient deux systèmes qui s'articulent en action-réaction[L1 1]. Dans son livre Le Passé d'une illusion, François Furet affirme que le nazisme et le communisme puisent leur idéologie dans une même opposition à ce qu'ils nomment la démocratie et la « bourgeoisie capitaliste =" . Le Troisième Reich et l'URSS de Staline sont définis par la philosophe allemande Hannah Arendt comme des régimes « totalitaires », qualificatif également appliqué par les média aux régimes de Mao Zedong, de Pol Pot ou de Kim Il-sung. Alain Besançon, dans son discours « Mémoire et oubli du bolchevisme » prononcé à l’Institut de France lors de la séance publique annuelle des cinq académies, le 21 octobre 1997, et dans son livre Le malheur du siècle[4] aborde également ce thème et, déplorant que l'on ne compare pas davantage nazisme et communisme, qualifie le traitement relatif des crimes staliniens et des crimes nazis d'« amnésie et hypermnésie historiques » (ce que Régis Debray a surnommé de concurrence des mémoires, thème également abordé par Stéphane Courtois dans la présentation du Livre noir du