Paul Valéry : « Nous civilisations nous savons maintenant que nous sommes mortelles ».

Introduction : Poser le sujet Au début du XX° siècle, l’Europe domine le monde, au cœur d’empires coloniaux qui s’étendent sur tous les continents. Les Européens se sentent investis d’une mission : civiliser des populations considérées comme inférieures. Cette même Europe est au cœur de deux conflits mondiaux (1914-18 et 1939-45) qui marquent la fin de son hégémonie. Paul Valéry, témoin des deux guerres, a écrit en 1919 : « Nous autres civilisations nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». En quoi l’horreur et la barbarie inédites des guerres mondiales ont-elles conduit à une remise en cause de la notion même de civilisation ? Nous verrons tout d’abord que ces guerres sont caractérisées par une violence des combats sans précédent. Puis nous étudierons la nouvelle manière dont elles touchent les civils. Enfin nous nous intéresserons à la mise en place d’une violence spécifique née au cœur de ces deux conflits : les génocides.

Poser la problématique Annoncer le plan

Plan : IDes combats particulièrement inhumains : La guerre est par définition violente. Qu’est ce qui dans ces combats rend la guerre inacceptable par sa violence et son horreur ? Pourquoi une mort ou un risque de mort est-il plus horrible qu’un autre ? 1- Des armes particulièrement meurtrières Les progrès techniques de la civilisation sont mis au service d’une mort de masse.  Progrès scientifiques : de nouvelles armes, de plus en plus effrayantes et meurtrières. Ex : o gaz moutarde pendant la première guerre mondiale, mitraillettes et obus (70% des victimes dues à l’artillerie). o V1 et V2, fusées mises au point par les Allemands en 1945 pour atteindre Londres. o Bombe atomique : fission nucléaire.  Progrès dans l’organisation du travail : production de masse (Taylor) qui permet une puissance de feu sans précédent - Pluie d’obus à Verdun (1916) 300 000 morts - Tapis de bombe du Blitz sur Londres