Violence de querrependant les deux guerres mondiales
Les deux chapitres étudiés jusqu’ici – c’est-à-dire sur la Grande Guerre et sur l’URSS à l’époque de Staline – ont permis de comprendre l’importance des événements violents se manifestant en ce début de XXème siècle. Les violences sont en effet multiples, à la fois physiques, psychologiques, morales, d’état, verbales ou, pour la première fois, génocidaires. Ainsi, et tout d’abord, les violences à l’œuvre sont des violences physiques. La Grande Guerre, avec plus de 10 millions de victimes et plus de 21 millions de blessés militaires, se révèle un conflit particulièrement gourmand en vies humaines. Les batailles gigantesques du conflit comme Verdun, la Somme, le Chemin des Dames coûtèrent de nombreuses victimes (plus de 700 000 à Verdun, 1 million dans La Somme), souvent sans que ces batailles ne donnent de résultats à la hauteur du nombre de victimes. Les nouvelles technologies de l’armement sont responsables de cette « boucherie » : les mitrailleuses, obus explosifs ou à shrapnells, gaz ou encore chars d’assaut se révélèrent particulièrement efficaces, on estime ainsi le nombre quotidien de morts à plus de 6000 durant la guerre. Ces violences physiques pouvaient bien sûr entraîner la mort des protagonistes du conflit mais aussi de profondes blessures comme des mutilations de la face, des amputations… Cette violence physique était à l’œuvre bien sûr entre chaque camp mais aussi à l’intérieur d’un même camp : les états-majors mettant tout en œuvre pour punir « pour l’exemple » les soldats refusant de monter à l’assaut ou se mutinant (exemple des