Compte rendu théâtre "casimir & caroline" de horvath (theâtre de la ville)
De Ödon von Horvath.
Représentation au Théâtre de la Ville, Paris et mise en scène de Emmanuel Demarcy Mota.
L’action se déroule dans une fête foraine, univers qui se veut chaleureux et convivial. L’univers de la fête foraine est représenté par une grande structure métallique qui représente les montages russes, une baraque à boissons puisque c’est la fête de la bière, un cinéma, mais aussi un jeu de force. La froideur du métal et l’importance du jeu de force (dont plusieurs hommes s’amusent à y jouer) ainsi que la projection de visages apeurés font de cet endroit un lieu inquiétant. Le personnage de Caroline vit de rêves et d’illusions, ce qui s’accorde tout à fait avec les attractions auxquelles elle participe ( montagnes russes ou encore promenade à cheval). Elle s’oppose au caractère de son partenaire, un homme déboussolé par la situation qu’il vit (la perte de son emploi), brusque, nerveux et jaloux qui s’intègre au fur et à mesure de la pièce dans cette micro société qui favorise la force physique, la puissance de l’homme, la virilité. Cet univers qui se veut festif, permet de réunir toutes les classes sociales sans réelles distinctions de la part des personnages. Tous se retrouvent au même niveau dans ce lieu qui est associé à l’illusion, au jeu et au désir, tous en référence à un passé commun : l’enfance. Ceci s’exprime dans la scène où les acteurs dansent avec les barbes à papa, ils sont tous ensemble et n’ont que faire des dégâts puisque leur seule préoccupation est l’amusement et le jeu. Tous sont comme dans un monde hors de la réalité.
Il y a, au cours de la pièce, plusieurs oppositions entre silence et parole, calme et bruit. Lorsque Casimir parle, le silence se fait et Caroline est immobile ou seule. Elle est inattentive, bouge, tourne la tête, se comporte comme une enfant. Elle joue, se promène lorsqu’elle seule sur la structure métallique. La pièce monte en puissance par les scènes brusques et vives, surtout présentes vers