Le système festivalier, institution artistique d’une société de communication.
L’auteur de ce texte est un homme avec beaucoup d’expérience qui prend sa retraite. Ce texte a pour ambition de retracer l’évolution du théâtre et de condenser toutes les observations de l’auteur à partir d’autres textes qu’il a déjà écrits. Je dois avouer que cet essai est au premier abord assez difficile. Il m’a fallu plusieurs lectures pour être certaine d’avoir saisi tous les éléments importants. Jean Jourdheuil n’a pas écrit un texte chronologique, il fait de nombreux va-et-vient et passe rapidement sur certaines politiques sans expliquer leur fonction, le rôle exact qu’elles ont joué ainsi que leur impact (par exemple les Maisons de la Culture). J’ai tenté de synthétiser ce texte et de me fixer sur le point de vue de l’auteur. Jean Jourdheuil, universitaire, écrivain, traducteur de Bertolt Brecht et de Heiner Müller et metteur en scène, est un homme de théâtre qui a un parcours artistique d"outsider". En effet, en tant qu’artiste il refusa des subventions et collabora avec des metteurs en scène allemands dès 1975. Il put ainsi se pencher avec recul sur l'état du théâtre français et allemand. Dans son essai A bâtons rompus, il explique les changements du théâtre par rapport à la société depuis la fin de la seconde guerre mondiale jusqu'à aujourd'hui. Il remet en question la politique des institutions théâtrales et dresse un portrait peu élogieux des mises en scène actuelles. Artiste lui-même, il reproche notamment aux artistes de se soumettre par le biais des subventions aux attentes du public et d’être ainsi instrumentalisés par l’Etat. Par exemple, l'utilisation provocatrice des nouvelles technologies dans les années 70 devient banale sans avoir nécessairement d’utilité. Le théâtre s'est transformé en théâtre d'image dans lequel la poésie ne peut plus être entendue. Comment en est-on arrivé à ce théâtre ? Dans quelle mesure les politiques artistiques sont-elles