Compte Rendu D Une Femme D Annie Ernaux
Une femme est un petit livre d'à peine cent pages. Dans ce bref ouvrage écrit juste après le décès de sa mère atteinte la maladie d’Alzheimer, se prenant pour témoin, Annnie Ernaux raconte avec des mots et des phrases simples les grandes lignes de sa vie : depuis son enfance, en passant par son veuvage et sa maladie, jusqu’à sa mort. Elle choisit une écriture plate, objective et dépourvue de tout artifice littéraire, pour retracer à petites touches le parcours d'une "mère" ordinaire dont elle essaie, sans fard, sans détours, sans complaisance, d'approcher la vérité intime.
Le début de ce roman me fais penser à un autre livre d’Albert Camus -- L’étranger qui commence aussi par le fait de la mort d’une mère. Pas comme Meursault qui ne peut même pas confirmer le jour exact , ici, dans ce roman la narratrice précise non seulement le jour, mais aussi la date, le lieu, la ville et même l’heure où l’infirmière lui téléphone pour l’en avertir.
Puis ce sont les choses routine suivant la mort d’une personne : formalités administratives, choix du cercueil aux pompes funèbres, cérémonie religieuse et enterrement en Normandie avec toute la famille. Bien que la narratrice décrive tous cela dans le détail avec un ton plate sans grand rebondissement, se manifeste nettement un sentiment de déroute suite à cet événement dramatique mais aussi de culpabilité latente.
Souffrant des sentiments douloureux après l’enterrement de sa mère, la narratrice se décide à écrire sur sa mère qui est la seule femme précieuse pour elle. Son objectif consiste à trouver la vérité de sa mère par l’intermédiaire de la littérature, tout en joignant du familial et du social. Ce serait un projet