La condition ouvrière à Manchester vu par Friedrich Engels

Friedrich Engels, né en Rhénanie le 28 novembre 1820 est mort à Londres en 1895. A partir de 1850 il vient s'installer en Angleterre avec son ami Karl Marx après un premier voyage entre 1842 et 1844. Il était le fils d'un riche industriel du textile et possédait lui meme sa propre filature à Manchester. Il était donc à la fois un patron et un communiste, révolutionnaire et théoricien socialiste allemand. Après la mort de Karl Marx, il assure, à partir des brouillons laissés par son auteur, la rédaction définitive des tomes II et III du Capital.
En Angleterre au milieu du XIXe siècle, la révolution industrielle donne lieu à d’importantes transformations de la société. Le texte de Engels extrait de La situation des classes laborieuses en Angleterre, ouvrage demeuré célèbre, publié en 1845, lorsque Friedich Engels n'avait encore que 24 ans, fut rédigé au cours du premier séjour et est le témoin de cette révolution sociale. Il est le résultat de ses observations directes ainsi que ses réflexions sur les effets de la révolution industrielle et les méfaits du capitalisme en Angleterre et plus particulièrement à Manchester, ville qui connait un essor incroyable en raison du developpement de l'industrie textile notamment . Manchester fait à cette époque preuve d'un dynamisme surprenant, ainsi à cette pèriode de nouveaux processus industriels apparaissent, une nouvelle façon de penser avec l'Ecole de Manchester, de nouvelles classes sociales et de nouvelles formes d'organisation du travail se développent dans la ville. Engels, qui fut avec Karl Marx, l’un des principaux idéologue du socialisme scientifique, y décrit les profonds changements qu’a connu la société britannique depuis le début de la révolution industrielle et évoque déjà l’existence d’une classe qui ne possède que sa force de travail pour vivre : le prolétariat. Dans cet ouvrage et dans ce passage plus précisément Engels s'indigne du