Confidences à allah de saphia azzeddine
Saphia Azzeddine dépeint, dans Confidences à Allah, le rôle d’une femme musulmane face à des hommes se servant d’interprétations calculées pour imposer la soumission. Elle raconte la résistance de Jbara face à ces hommes, la prostitution, et décrit la relation entre Allah et cette jeune femme. Mais que veut réellement dénoncer Saphia Azzeddine derrière cette crudité ? En quoi est-ce pertinent de lire Confidences à Allah durant l’adolescence ? La réponse se dévoile à travers les thèmes que l’auteur partage dans son livre et se cache derrière ses descriptions crues...
Le développement de Jbara est comparable à celui d’une adolescente sortant de son ignorance d’enfant pour pénétrer dans le monde adulte. Jabra, la petite bergère, est inconsciente de son manque d’éducation. Elle ne réalise pas son manque d’hygiène, elle est incapable de soumettre quoi que ce soit au jugement critique, comme elle ignore les risques des relations sexuels.
En tout cas, un jour Miloud il m’a dit qu’il ne la rentrait pas tout à fait et qu’on n’était définitivement plus vierges que quand on perdait tous ses poils d’en bas. Alors je me suis mise à bien regarder tous les jours. [...] En même temps, personne ne m’avait jamais expliqué ces choses [...]
Elle ne peut être consciente de sa situation car elle vit dans un milieu dans lequel il n’y a pas d’éducation. Le seul « enseignement » donné aux hommes est celui des fkihs. Le père de Jbara y croit par-dessus tout et sa mère croit toutes les paroles de son mari.
C’était les seules fois où il parlait calmement et où il utilisait le passé simple dans ses phrases. Il ne le savait pas, il répétait seulement.
Mais Jbara, l’adolescente, est consciente que quelque chose n’est pas juste :