Conflit algérien
La présence française en Algérie date de 1830 après une conquête militaire qui voit le Duc d'Aumale prendre le chef Abd El Kader et sa smala.
Une forte population européenne s'y installe et développe l'agriculture, l'industrie, les infrastructures portuaires, routières, et améliore l'éducation, la santé... La population est donc constituée d'une minorité de colons métropolitains, qu'on appelle pieds-noirs, qui occupe les postes administratifs et dirige les domaines agricoles, les entreprises et d'une majorité de musulmans, de berbères qui constitue une main-d'oeuvre corvéable, non intégrée à la société, soumise aux lois françaises.
L'Algérie devient une région prospère où les vergers ont remplacé les marécages et surtout, son sous-sol qui renferme du pétrole et du gaz naturel pourraient bien assurer à la France son indépendance énergétique. C'est dire comme la France n'a pas intérêt à perdre cette colonie.
Dès 1943, l'idée d'une véritable intégration à tous les postes de la société pour les musulmans et même d'une Algérie libre émerge dans l'esprit des Algériens pour aboutir à la rédaction du « Manifeste du peuple algérien ». Il faut dire que les
9 millions de musulmans ne sont pas plus représentés que le million d'européens. De plus en plus, la rage du peuple algérien se renforce et le 8 mai 1945, une émeute à Sétif, ville de l'Est algérien, fait une centaine de morts côté européen et 5000 morts, côté algérien.
Cet événement est le terreau des futurs groupes armés qui mèneront le pays vers l'indépendance, d'abord le Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques, le M.T.L.D., puis plus radical, le Front de Libération Nationale, le F.L.N., partisan de la guerilla avec notamment Ben Bella dans ses rangs.
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, la France, qui se retrouve dans la spirale de la décolonisation, voit son empire colonial exploser avec la perte des colonies d'Afrique noire et d'Indochine, à l'issue de 8