Conflits en somalie
Comme dans tous les pays de la bande sahélo-soudanienne, ces ressources son ponctuellement un enjeu de compétition, d’une part entre les éleveurs eux-mêmes, et d’autre part entre ces derniers et les agriculteurs qui, la pression démographique aidant, déchiffrent des nouvelles terres et brident de ce fait le nomadisme des troupeaux, pourtant rendu nécessaire par les conditions climatiques dans la région. Cette compétition peut dégénérer en conflits violents, lesquels sont toutefois régulés par des institutions coutumières gérant les relations inter claniques.
En Somalie, et dans la période récente, la dynamique de ces conflits traditionnels s’est aggravée. Cela tient au fait que l’élevage y est, plus encore que par le passé, le premier secteur d’exportation du pays, compte tenu du recul de l’arboriculture fruitière et de la pêche, ce qui soulève bien des convoitises. Cela résulte également d’un durcissement des affrontements pour le contrôle des ressources rurales, en raison d’épisodes récurrents de sécheresse, et de très importants déplacements de population induits soit par ces phénomènes climatiques, soit par l’insécurité et la militarisation de la société.
Par ailleurs, l’ouverture de l’économie somalienne sur l’exterieur, le gonflement de sa diaspora sous l’effet de l’insécurité, de la pauvreté et de la faiblesse des opportunités écononomiques locales, ainsi que l’afflux de l’aide humanitaire internationale ont fait des infrastructures de transport (principalement ports et aéroports mais aussi certains axes routiers) des lieux de production et d’accumulation de la richesse et donc, dans ce contexte de militarisation de la compétition économique, des lieux d’affrontements, parfois très violents.
On peut constater que partout dans le monde, les activités économiques sont sources de compétition, et donc porteuses de violence. Mais dans le cas de la Somalie, cette violence prend souvent le tour le plus cru, du fait de l’emploi généralisé des armes et