Histoire des médicaments
Définitions
Douleur : expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à un dommage tissulaire existant ou potentiel ou décrite en terme d’un tel dommage
Antalgie/analgésie : lutte contre la douleur
Anesthésie : abolition de la douleur ; procédure visant à permettre des actes invasifs douloureux
OPIUM : substance issue de la déshydratation du suc de pavot
Opiacés : substances dérivées de l’opium agissant sur les récepteurs opiacés
Opioïdes : opiacés synthétiques ou endogènes agissant sur les récepteurs aux opiacés
I De la préhistoire à la naissance de la chimie
a. Les préparations d’opium
En Egypte, l’opium était utilisé non seulement comme analgésique mais aussi comme sédatif : « Il permet d’éviter que les bébés ne crient trop »
Homère disait que l’opium calme toute colère et fait oublier la douleur.
Théophraste décrit la récolte de l’opium : le latex du pavot est obtenu par incisions de sa capsule.
Hippocrate propose l’usage du méconium (jus de pavot) pour les maladies utérines et reconnaît les effets constipants et hypnotiques.
Galien (IIème après JC) : confectionne la thériaque impériale contre la plupart des maladies : préparation pharmaceutique.
XVIIe-XVIIIe siècles : l’opium, placé dans l’estomac, ôte le sentiment de la douleur par un vertu admirable et qu’il n’est pas facile d’expliquer car en le faisant avaler, sa ténacité résineuse fait qu’il reste longtemps dans l’estomac de sorte qu’il ôte le sentiment de douleur au moins pendant 8 heures.
b. Attitudes religieuses, philosophiques et sociales
La religion
Pour les chrétiens, la douleur est expiatoire, c’est la volonté de Dieu et il ne faut donc pas la soulager. Comme c’est Dieu qui nous inflige la douleur, c’est aussi à lui de la soulager. Les remèdes analgésiques sont donc considérés comme de la sorcellerie.
La philosophie
Pascal : acceptation voire recherche de la douleur « il n’est pas honteux de succomber sous la douleur (…) ce n’est