Conflits
L’entrée des troupes communistes au Tibet en 1950 est appelée « Libération pacifique du Tibet ». Cette appellation permet de juger l’écart entre les deux visions, tibétaine et chinoise.
Les Tibétains prennent comme preuve de leur indépendance passée les traités conclus avec des puissances étrangères tels que le Traité de Simla signé entre la Grande Bretagne, le Népal et le Tibet en 1914 ;
Alors que de son côté la Chine assure qu’à cette époque, le Tibet était déjà sous domination chinoise. L’« Accord en 17 points » signé entre une délégation tibétaine et les officiels chinois en 1950 annonce ainsi en premier point que « le Tibet reviendra à la grande famille de la Patrie, de la République Populaire de Chine ». Aujourd’hui le point de vue du gouvernement chinois reste le même, évoqué en ces termes : « la soi-disant indépendance du Tibet prônée avec force par la clique du Dalaï Lama et les forces anti-chinoises internationales n’est en fait rien d’autre qu’un produit de l’agression des impérialistes contre la Chine durant la période moderne » …
II. Le Tibet sort de l’obscurantisme
Selon le gouvernement chinois, la « libération pacifique » est intervenue pour sauver le peuple Tibétain de l’esclavage et de la servitude dans lesquels il était plongé. Avec la libération des Tibétains de l’impérialisme occidental, la libération du peuple du servage dans lequel il était plongé est un des arguments majeurs qu’utilisa le gouvernement chinois pour légitimer l’usage de la force au Tibet. Ainsi peut-on lire dans le livre blanc sur la souveraineté chinoise la description suivante : « Avant la libération pacifique du Tibet sévissait dans la région le servage féodal, les bonzes de la couche supérieur et les