Conférence de geetruydenberg
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Le système Westphalien suppose une multiplication des relations entre les états, et par conséquent une généralisation de l’usage de l ambassade permanente. Outre la puissance militaire, la diplomatie est un outil de la puissance française qu’elle use notamment lorsqu’il s’agit de négocier la paix. Dans le cas présent, nous sommes en présence d’instructions données au sieur marquis d Huxelles et au sieur abbé de Polignac. Louis XIV choisit le maréchal d’Huxelles, froid, taciturne, hardi d’un esprit sage, et l abbé de Polignac, bel esprit et l’un des hommes les plus éloquents de son temps. Le marquis d’Huxelles (Nicolas du blé) appartient au cercle des Le Tellier et fut un protégé de Louvois. Il participa en tant que lieutenant général au siège de Phillipsburg (1688) et du tenir la place de Mayence. Il devint maréchal en 1703. Quant à l abbé de Polignac, il fit des études brillantes au collège parisien de Clermont. Ses débuts en tant qu’ambassadeur sont modestes. En 1693 il est désigné pour l’ambassade de Pologne ou il fut chargé d’assurer l’élection du prince Conti favori de Louis XIV. Il entra en grâce en 1701, puis partit séjourner en Italie jusqu’en 1710. Rappelé en France il est nommé avec le maréchal d’Huxelles plénipotentiaire en Hollande et assiste aux conférences de Geertruidenberg en juin 1710. Les instructions présentent à ces derniers les principales volontés et prérogatives de Louis XIV pour la conférence de Geertruidenberg. Ce document date du 4 mars 1710 soit à la fin de la guerre de succession d’Espagne. La guerre de succession d’Espagne fut déclarée en 1702. Au cours de ce conflit le roi à pour allié l’Espagne et l’alliance de l’électeur de Bavière, et pour ennemis l’Europe à l’exception de la Suède. Malgré quelques victoires dans le camp français ces derniers échouent à Rammilies le 23 mai 1706, à Audenarde le 12 juillet, et à Lille en 1708.