“Connaissance de soi et estime de soi : ingrédients pour la réussite scolaire”.
Dans cet article, Delphine Martinot nous invite à nous pencher sur une croyance admise communément qu’une bonne estime de soi a une influence positive et est un moteur de l’existence. Elle y aborde une réflexion plus spécifique dans le domaine scolaire et s’interroge sur l’efficacité des programmes d’éducation favorisant la connaissance de soi et l’estime de soi. Après avoir définit connaissance de soi et estime de soi nous examinerons comment D. Martinet aborde dans une première partie la composante cognitive du soi, dans une seconde partie la conception de soi de réussite et les stratégie mise en place par les élèves pour protéger l’estime de soi dans le domaine scolaire pour tenter ensuite une synthèse.
Selon D. Martinot, la connaissance de soi ou le concept de soi est constitué de très nombreuses facettes de soi dans différents domaines ou rôles. La plupart des auteurs admettent cependant que tout individu possède un concept de soi global constitué de multiple conception de soi différente (Markus et Wurf, 1987). Ce concept rend compte de la dimension cognitive du soi (Martinot, 1995). L’estime de soi correspond à la valeur que les individus s’accordent, s’ils s’aiment ou ne s’aiment pas, c’est une dimension très importante pour le bien-être psychologique des individus. Ces deux concepts sont à distinguer, ainsi on pourrait avoir une bonne estime de soi globale et avoir des conceptions de soi négative dans un domaine particulier.
De nombreux travaux montrent un lien entre, comment l’individu se perçoit dans un domaine et son efficacité dans ce domaine. L’importance de se projeter positivement dans l’avenir entraîne de meilleurs résultats. L’organisation en mémoire des conceptions de soi, sous forme de schéma de réussite, permet aux bons élèves de faire appel et d’activer cette information positive. Heureusement les élèves plus faibles s’ils ne semblent pas activer de schéma