Connaissance de soi
Le « soi » est un pronom personnel réfléchi. Il implique nécessairement une conscience c’est-à-dire un acte réflechi de retour sur ses propres pensées. En effet, la conscience est dans un premier sens le simple fait d’être présent à son savoir c’est-à-dire savoir ce qu’on pense (ressent, etc.) au moment où on le pense et où on le ressent. La conscience de soi est la simple conscience de son existence et non pas de ce que je suis. La conscience de soi crée donc une distance de soi à soi qui permet de juger nos propres expériences de vie : je vais avoir conscience de ce que je pense, de ce que je veux, de ce que je désire. La conscience est donc la condition de possibilité de la conscience morale c’est-à-dire de la faculté qui me permet d’évaluer mes actes et mes pensées (= gewissen). Je suis également une personne c’est-à-dire un individu se caractérisant par la conscience et la responsabilité de ses actes. Néanmoins, Si la conscience rend possible de convaincre le soi, il faut encore définir quelles sont les pensées et les actes qui caractérisent ma personnalité. Ceci nous conduit à dégager un premier problème. La conscience me permet de mettre à distance ce que je vis, l’ensemble de mes réactions et me permet donc de me connaître comme un objet extérieur. Mais, parce que je suis celui qui éprouve et sait ce qu’il éprouve, il est possible que je sois le mieux placé pour me connaître moi-même : je suis le seul à connaître mes pensées, mes désirs. Mais, bien que je connaisse chacune de mes pensées (hypothétiquement), mes perceptions, mes désirs, on ne peut réduire le moi à tout cela. Pour définir ce qui nous caractérise, nous pratiquons un jugement, la plupart du temps subjectif. Ainsi, je vais dire d’un acte qu’il est moi et d’un autre qu’il n’est pas moi de façon inconsciente (Or j’ai fait les deux). Ce qui nous ammene donc à penser que chacun de nous cherche à s'établir une idendité de "soi", de façon