Le prologue

L’étymologie grecque du mot (préfixe pro-avant et le radical logos discours) indique que le prologue est un discours qui peut se définir selon deux critères : - son emplacement (il est toujours situé avant un autre discours et s’oppose à l’épilogue), - et son caractère transitif (il dépend de cet autre discours qu’il introduit)= il forme une transition.

Dans l’Antiquité , Aristote* définit le prologue tragique comme une sorte d’exposition dans une scène dialoguée ou dans un monologue. Il accorde une place importante à l’argumentum qui vise à introduire le contenu de la pièce . Aristophane*, considère que son rôle principal est alors la captatio benevolentiae qui vise à attirer la sympathie du public. Chez Plaute* et Terence*, « Prologus » est aussi le nom du personnage chargé de réciter un prologue monologué. Il s’érige alors en véritable porte-parole de l’auteur.

Au XVIIe siècle, le prologue connaît un nouvel essor en France. Dans les comédies- ballets, les opéras, le recours au prologue est presque systématique sous Louis XIV.Il prend la forme d’une saynète mythologique consacrée à la glorification du roi.

Après 1750 le prologue tend à disparaître.

Il réapparaît au XXe siècle avec des auteurs qui cherchent à rompre l’illusion théâtrale

Le dictionnaire du littéraire p.489

Aristote : philosophe grec du IV avant JC à l’origine d’un ouvrage sur le théâtre qui sera une référence au cours des siècles et surtout au XVII intitulé La Poétique.

Aristophane : dramaturge comique grec contemporain d’Aristote

Plaute : dramaturge comique latin, 300 environ avant JC, auteur de La Marmite qui inspirera fortement L’Avare de Molière par exemple. Terence : dramaturge comique latin, 200 environ avant JC

Les Labdacides : (mythologie) : dynastie légendaire des rois de Thèbes, fondée par Labdacos et à laquelle appartenait Laïos, Œdipe et ses fils.