Consequence de la guerre
Une économie profondément perturbée
Les belligérants partaient pour une guerre courte, pensant que la modernité économique (davantage de moyens de destruction) allait précipiter le conflit. Il s'ensuit une impréparation économique dans l'ensemble des pays en guerre. L'économie de guerre est une économie inversée : alors qu'en temps de paix, l'objectif premier est de faire des profits, en temps de guerre, l'objectif est de produire le matériel nécessaire pour que la guerre puisse être gagnée. La guerre va être un immense révélateur de la vulnérabilité des nations européennes, soulignant les interdépendances liant les nations entre elles : le Royaume-Uni pour son agriculture, la France pour le charbon, etc.
Ainsi, l'invasion allemande en France touche 13 départements et prive le pays de 74 % de sa production de houille, 81 % de sa production de fonte, 63 % de sa production d'acier. Les hommes mobilisés sont retirés des entreprises, désorganisant l'industrie (le Creusot perd un tiers de sa main d'oeuvre). Les chemins de fer et navires cessent de transporter les marchandises pour transporter les hommes. En Allemagne, le fait que la moitié de la flotte ait été confisquée dans les ports alliés ou capturés entraîne des pénuries de toutes sortes (alimentaire, cuivre,...).
L'entrée en guerre touche aussi les pays non impliqués, comme les pays coloniaux (la métropole diminue ses importations). La guerre navale accroît les risques d'une façon considérable, entraînant une forte augmentation du coût du fret (multiplication par 10 entre Liverpool et New York) et une réduction des échanges.
L'intervention des Etats
Le libéralisme économique est inadapté à la guerre industrielle. Dans tous les pays, les Etats dirigent l'économie, s'assurant des approvisionnements vitaux, cherchant à éviter les gaspillages, organisant les échanges et le commerce. Les fabrications d'armement et les secteurs essentiels sont privilégiés. Les réactions