Contraction
Le cadre de vie est aussi dérouté : l’apocalypse, comme phénomène naturel ou effet de la technique, peut servir de décor. La multitude des « mondes possibles » ne permet donc pas d’en tirer une définition, mais c’est plutôt une peur du retournement des sciences : la palinodie.
Mais la science-fiction est limitée par elle-même : on ne peut inventer des lois scientifiques ou en exclure d’autres. En revanche elle met en avant les mystères de celles-ci, mais aussi les questions métaphysiques liées au progrès, comme le voyage dans le temps, ou encore sur les variantes imaginables rationnellement de mondes habitables. Chose venant avec l’avènement de l’astronomie et de la prise de conscience de l’étendue infinie de l’univers, cela n’est plus qu’une réflexion métapsychologique. Cela suppose ainsi que des sociétés parallèles peuvent exister, malgré un environnement, et même un corps différent du notre. C’est une prise de conscience de la non finitude de la nature qui permet à la science-fiction de se développer.
La « S-F » est donc un genre nouveau, mais héritière du merveilleux et du fantastique. Elle hérite du merveilleux le miracle, du fantastique un scepticisme qui efface son prédécesseur, en éliminant ce qui semble déraisonnable de son registre, mais en tolérant l’usage de croyance : d’où la prédominance nocturne et du registre de la peur. La science-fiction se démarque ne fait pas s’opposer fantastique et science : c’est le résultat de leur interaction qui ouvre le champ des possibles. Cette