La « controverse » Guesde Jaurès, discours de Jean Jaurès, Lille, 26 Novembre 1900

Les tentatives de coup d’Etat de Mac Mahon en 1977 ou de Deroulède en 1899 montre la fragilité de la 3ème République. Le 26 novembre 1900, Jaurès se confrontent à Guesde, à Lille, devant les différents socialistes et explique sa position à propos, entre autre, de l’entrée de Millerand au gouvernement Waldeck-Rousseau. Alors que Guesde juge cette entrée au gouvernement bourgeois inutile, Jaurès la justifie. Comment Jaurès défend-il l’entré d’un socialiste dans le gouvernement Waldeck Rousseau ? Il s’agira dans un premier temps de montrer que Jaurès considère cet évènement comme révélateur de la puissance du parti socialiste, il conviendra ensuite d’expliquer que l’association des socialistes avec certains gouvernements bourgeois est nécessaire pour conserver les libertés acquises.

1) Un signe révélateur de la croissance du parti Socialiste 1.1- Le parti socialiste est devenu trop « puissant » pour que le gouvernement bourgeois n’ait pas besoin d’un représentant socialiste. 1.2- Alors qu’il y a 30 ans, le gouvernement bourgeois « fusillaient les prolétaires » (Singer). « Il y a eu dans l’histoire du parti socialiste(…) un moment où ceux qui conseillaient l’entrée des socialistes dans le Parlement étaient combattus aussi violemment (…) » Même si l’arrivée d’un socialiste au gouvernement n’amènera pas des mesures en faveur des prolétaires, la « forte croissance » du parti socialiste permet d’espérer qu’en grandissant ce dernier parviendra à supprimer l’iniquité du capitalisme. (Jaurès est réformiste, il s’oppose aux révolutionnaires ( comme Guesde)).

Transition : En attendant, il est aussi indispensable que les socialistes s’accordent avec le parlement pour conserver certaine acquis révolutionnaires et ne pas « retourner en arrière ».

2) Le parti socialiste doit s’associer avec le gouvernement républicain pour se protéger des forces nationalistes.