Convaincre, persuader et délibérer
Lorsque j'ai appris que nous allions devoir écrire une biographie, je dois avouer que cela m'a plutôt angoissé et la soirée qui suivi le retour des cours fut remplie d'interrogations : que dire, par quoi commencer, et surtout comment exprimer tout cela, bref l'angoisse de la page blanche! Ecrire sa biographie s'est raconter les grandes dates qui ont jalonnés notre parcours, c'est aussi rendre hommage aux personnes que l'on a croisées, aux chances ou déboires que la vie nous a tendu, bref c'est témoigner de son expérience de vie et livrer de son intimité.
Je dois rédiger mes 42 premières années, soit à peu près la moitié d’une vie…Sur ces 42 ans, les premières années, de 0 à 6 ans, sont impossibles à se rappeler. C’est donc par l’intermédiaire de ma plus grande sœur, âgée de 17 ans de plus que moi, que je suis passé afin de pouvoir livrer quelques passages de ma tendre enfance. C’est grâce à la sage-femme qui m’a aidé à venir au monde que je suis là. En effet, quelques heures après ma naissance et avant son départ de l’hôpital elle a décidé de revenir me voir et là elle s’est aperçue que j’avais un problème, à priori respiratoire. Elle m’a sauvé, mais juste après ça et avant ma sortie de la maternité j’ai eu la jaunisse !
De retour à la maison, je mangeais très mal et vomissais mes biberons. En fait, après consultation chez le pédiatre, il s’est avéré que j’étais un enfant apparemment assez fragile et qui avait un tout petit appétit, inutile de vouloir me faire manger les rations prescrites.
Par la suite, j’avais un caractère assez affirmé et vantard mais d’un autre côté très trouillard, peureux. Par exemple : quand je tombais dans mon parc, je pleurais et restais accroché au filet entourant les côtés jusqu’à ce que l’on vienne me relever, rien à faire pour que je me débrouille tout seul.
J’étais aussi très douillet, quand je tombais et me blessais c’était la galère pour me soigner. J’avais peur aussi des orages, des éclairs,