Corpus de trois textes
Le corpus soumis à notre étude se compose de trois textes, plus spécifiquement des apologues. Le premier apologue intitulé « Le pouvoir des fables » extrait de Fables, Livre VIII, fable 4 publié en 1678 par Jean de La Fontaine, le second intitulé « La dent d’or » extrait de Histoire des oracles de Fontenelle publiée en 1686 et le dernier « Le nègre de Surinam » extrait de Candide rédigé en 1759. Chacun de ces extraits a une portée didactique. Aussi, nous tenterons de démontrer comment ces apologues se font-ils une leçon vivante et dynamique ?
À travers sa fable intitulée « Le pouvoir des fables », La Fontaine cherche à démontrer qu’il est plus aisé d’attirer l’attention du lecteur ou de l’auditeur par le biais d’une anecdote courte et plaisante. Ici, on constate que c’est grâce à son anecdote que l’orateur parvient à séduire le peuple. En effet, c’est une fiction séduisante grâce à l’utilisation complexe du schéma narratif traditionnel mais aussi par la diversité des discours et des mètres. Tout d’abord, le récit est rendu vivant par l’emploi du passé simple : « courut » (vers 3), « parla » (vers 5), « recourut » (vers 6) et la présence de verbes d’action : « forcer » (vers 4), « l’écoutait » (vers 6) … De plus la diversité des types de discours (discours narratifs du vers 1 à 15 et discours direct du vers 15 à 27) et l’anecdote elle-même confèrent encore plus de dynamisme au récit. En outre, l’hétéronomie à savoir la diversité dans la versification (alternance d’alexandrins et d’octosyllabes) donne vie à la fable et contribue ainsi à surprendre et séduire le lecteur.
Quant à Fontenelle, par son anecdote « La dent d’or » tout en se jouant, touche au plus grands problèmes humains, à savoir, aux erreurs de la scolastique, au respect aveugle de l’autorité et de la tradition et à la croyance aux miracles. Pour parvenir à convaincre ses lecteurs, il n’use