Dissertation sur l'apologue
La brièveté est un atout majeur encore plus aujourd’hui où la lecture est fortement concurrencée par l’audiovisuel. Lire un pesant essai, suivre les pensées profondes d’un romancier tentaculaire est une tâche ardue alors que la fable en une page boucle sa narration. Ces récits utilisent les ressources du schéma narratif, réduisant les situations initiales, accumulant les péripéties, terminant par des chutes plaisantes souvent d’ailleurs ramenées aux paroles d’un personnage : « et bien dansez maintenant », mots cinglants de la fourmi avare qui refuse son secours à l’artiste cigale et la condamne à mourir de faim. Rien de tout cela n’est dit mais comme on le comprend bien …afficher plus de contenu…
Mais ce qui semble justement « atouts » ne peut-il pas se transformer en redoutable écran .Antithèsea) le niveau de langue des fables, des contes ,la versification et l’intertextualité omniprésente : le savetier est « plus content qu’aucun des Sept Sages » ce qui conteste la prétention de la philosophie à atteindre le bonheur et ironise sur les bienfaits de la « sagesse »b) l’absence de présentation des idées combattues : Leibniz réduit à la répétition de « tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes » ne suffit pas pour comprendre la pensée du philosophe dont le concept de « monade » est encore utilisé. Voltaire n’aurait pas compris le philosophe allemand