Corpus le nouveau monde
Les auteurs s’accordent à apprécier les indigènes non dans l’absolu, mais par comparaison avec les vieilles nations civilisées de l’Europe. Ils sont frappés par leur naturel. Les Tupinambas de Léry se laissent aller à leur curiosité ; en grands enfants, ils se livrent à d’étonnantes démonstrations d’intérêt pour leurs visiteurs en essayant certaines pièces de leurs vêtements. Léry sait dépasser sa surprise et reconnaît qu’ils « reçoivent fort humainement les étrangers ». De même Montaigne porte à leur crédit « la curiosité de voir des choses étrangères et inconnues », ainsi que leur « amitié et […] bonne foi » qui les a laissés démunis face à l’avidité des colonisateurs. Les Nambikwaras forcent l’admiration de Lévi-Strauss : sans fausse pudeur, les époux savent se témoigner leur affection et copulent