Corpus sur la guerre
Les trois documents du corpus traitent d’un même sujet : la guerre. Les trois auteurs veulent dénoncer la guerre et ses atrocités mais ils ne le font pas de la même façon. Ce corpus est constitué d’un extrait de l’œuvre unique de La Bruyère, Les Caractères, de l’article « Paix » de l’Encyclopédie et un passage de Candide écrit par Voltaire. Comment les auteurs dénoncent-ils la guerre ?
Tout d’abord nous verrons que ces extraits présentent une vision péjorative de la guerre, puis les conséquences de la guerre et enfin nous observerons l’opposition entre la guerre et la paix.
Ces trois textes décrivent la vision péjorative de la guerre. La Bruyère prononce une critique ironique et vive de la folie des hommes. Il insiste sur le caractère éternel de la guerre en l’associant à l’ »Antiquité » l.1 et en utilisant les expressions telles que « dans tous les siècles » l.1, « toujours » l.2, « de tout temps » l.7 et « de siècle en siècle » l.12-13. Dans l’article « Paix », L’auteur utilise l’argumentation directe. Ainsi, on retrouve le champ lexical de la destruction : « la dépravation» l.1, « plaie profondes »l.13 et « perte d’une multitude de ses membres » l.12. Dans Candide, la critique est masquée sous l’ironie, comme nous le montre l’expression « boucherie héroïque » l.9 où l’on observe un oxymore.
Ces extraits abordent également les conséquences de la guerre. Voltaire les décrit avec horreur en utilisant des expressions telles que : « femmes égorgées » l.15, « mamelles sanglantes » l.16 et « de bras et de jambes coupés » l.19. Le champ lexical de l’horreur renvoie à des images choquantes. Dans L’Encyclopédie, l’auteur énumère certains changements négatifs qu’apporte la guerre dans le domaine politique avec « les lois sont forcées de se taire » l.8 et dans le domaine économique avec « les terres deviennent incultes et abandonnées » l.10-11. La Bruyère souligne également les ravages de la guerre avec les verbes « se dépouiller, se brûler, se tuer,