Coup de pilon
1. COMPOSITION DU RECUEIL
Il comporte trois parties qui s’intitulent, respectivement, Coups de pilons, édition originale comprenant 17 poèmes ; Cinq poèmes [3] et enfin Poèmes retrouvés renfermant 21 pièces. Ainsi, l’ensemble des poèmes du recueil de l’édition Présence Africaine, 1973 [4], s’élève à 43 et non pas à 30, comme le souligne Samuel Ade Ojo, qui semble avoir travaillé sur le texte de la deuxième édition de Présence Africaine [5] et non pas sur la troisième comme nous le faisons, car le volume de l’ouvrage a lui-même changé : on passe de 63 pages à 91 pages et on a trois textes annexés au lieu d’un seul texte : une lettre très brève, exactement en huit lignes, adressée à Alioune Diop et qui semble tronquée, un document en quatre pages intitulé « Contribution au débat sur la poésie nationale : Autour des conditions d’une poésie nationale chez les peuples noirs » et enfin un autre document en cinq pages qui porte le titre « Autour de la réforme de l’enseignement en Guinée, texte paru dans Présence Africaine, n° XXIX (décembre 1959 janvier 1960).
2. QU’EST-CE QUE LA POESIE MILITANTE ? ET DIOP, EST-IL UN POETE ENGAGE ?
L’adjectif « militant(e) » puis le substantif, nous dit Le Robert, viennent du verbe intransitif « militer » qui veut dire « faire la guerre » et dont l’apparition remonte au XIIIe siècle. Au XVIIe siècle sont nées les expressions figées « militer pour » ou « contre », c’est-à-dire « constituer une raison, un argument pour ou contre » ; et ce n’est que plus tard, au début du XIXe siècle, que les deux expressions lexicalisées ont fini par signifier respectivement « lutter sans violence pour ou contre (une cause) ». Quant à l’adjectif et au substantif « militant », ils commencent dès le XIXe siècle à indiquer une personne qui adhère à un parti politique ou à un syndicat et qui agit sans violence.
En bref, nous retenons qu’un militant est quelqu’un qui prône l’action directe, active, qui