Cour_de_cassation_civile_Chambre_civile_1_22_octobre_2009_08 10
Cour de cassation chambre civile 1 Audience publique du 22 octobre 2009 N° de pourvoi: 08-10557 Publié au bulletin Rejet M. Bargue, président M. Gridel, conseiller apporteur M. Domingo, avocat général Me Bouthors, SCP Boullez, avocat(s)
REPUBLIQUE FRANCAISE AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS LA COUR DE CASSATION, PREMIÈRE CHAMBRE CIVILE, a rendu l’arrêt suivant : Attendu que, dans le courant de l’année 2004, la société Editions Michel Lafon publishing a publié, sous la signature de Mme Florence et de M. Mathias X..., fille et fils du comédien Jean X..., dit Jean Y..., un livre intitulé “Y... ...”, consacré à la vie professionnelle et familiale de ce dernier ; que Mme Valérie X..., troisième enfant de l’artiste, prétendant que divers passages et photographies portaient atteinte à ses propres sentiments et vie privée, ainsi qu’aux droits sur son image et sur celle de son père, a assigné en dommages intérêts les trois parties précitées ; que la cour d’appel (Paris, 8 novembre 2007) a partiellement accueilli ses demandes ;
Sur le second moyen, pris en ses deux branches :
Attendu qu’il n’y a pas lieu de se prononcer sur ces griefs, dont aucun ne serait de nature à permettre l’admission du pourvoi ;
Et sur le premier moyen :
Attendu que Mme Valérie X... reproche à l’arrêt de l’avoir déboutée de la demande qu’elle avait formée au titre de l’atteinte portée au droit à l’image de Jean Y..., alors, selon le moyen, que la fixation de l’image d’une personne décédée, sans autorisation préalable des personnes ayant pouvoir de l’accorder, est prohibée sur le fondement du droit des proches au respect de leur vie privée ; qu’il s’ensuit que la seule atteinte portée à la vie privée de Mme Valérie X... par la publication de l’image de son père, sans qu’elle ait été appelée à donner son accord, lui ouvre droit à réparation ; qu’en lui imposant de rapporter la preuve que la publication des photographies de son père était