II.2. AFFRETEMENT FLUVIAL

II.2.1. Définition

Opération pour laquelle un affréteur (qui n'est pas obligatoirement propriétaire du bateau) s'engage à mettre à la disposition d'un transporteur un bateau de commerce afin de transporter des marchandises par voie fluviale. On distingue l'affrètement au voyage simple (pour un seul trajet), le contrat au tonnage (pour une quantité donnée) et le contrat à temps (pour une durée donnée).

II.2.2. Les bourses d’affrètement

Jusqu’en 1936, le marinier cherche son voyage lui-même. Enfin pas tout seul, avec l’aide des affréteurs, des personnes qui font l’intermédiaire entre l’expéditeur et le destinataire. A force, le batelier connait les affréteurs avec lesquels il travaille régulièrement. Il va voir au bureau, au port et demande s’il y a telle ou telle marchandise pour telle ou telle région.
Il est libre d’accepter ou pas. Il a la possibilité de discuter du fret (prix du transport) calculé au kilomètre selon le tonnage. Même si la proposition de l’affréteur peut sembler correcte, on peut argumenter pour qu’il donne un peu plus.
En général, affréteurs et mariniers arrivent à s’entendre : ils ont besoin l’un de l’autre et c’est un avantage

Après les grèves, on assiste à une organisation des bureaux d’affrètement dans toutes les grandes villes ou les points stratégiques de la batellerie comme Paris, Conflans, Compiègne, Sarreguemines, Nancy, Strasbourg, Lyon… A partir de 1938, les bureaux d’affrètement seront gérés par l’Office National de la Navigation. Chaque bureau aura un directeur et son personnel. Sur les canaux et les rivières, tout bateau qui cherche un chargement est obligé de passer par le système : les affréteurs apportent les voyages que l’expéditeur propriétaire de la marchandise leur confient et les affichent.
Suivant les bureaux, on affiche tous les jours ou 3 fois par semaine.
Certains bureaux sont peu éloignés l’un de l’autre, on peut se rendre à l’un le matin et à l’autre l’après-midi.