Cours de français de seconde - hugo, melancholia
1°) Hugo représente pour son auditoire un combat opposant l’avocat général et les principes contre lesquels il se dresse (« Esprit de civilisation » (l.3) ; « Mœurs adoucis » (l.4-5)). Ceux-ci sont donc assimilés à des forces combattantes. Cet affrontement isole l’avocat général. La France (l.8), l’échafaud (l.16) et la société (l.17) sont personnifiés, assimilés à des forces agissantes. Il utilise l’anaphore de « Vous avez » pour souligner ses propos. Il fait aussi appel à une comparaison : « La philosophie comme la religion » (l.13-14) et énumère les principes d’humanité. Il s’adresse directement à l’avocat général (« Tenez monsieur » (l.1)) et a recourt à des exclamatives mettant en relief son emportement ou son enthousiasme. Ses phrases sont longues et martelées, utilisent un rythme pour donner au discours sa majesté.
Questions sur « Melancholia » de Victor Hugo
1°) Il utilise des phrases interrogatives pour capter l’attention du lecteur. Il semble s’adresser directement au lecteur, le prendre à partie. Il s’agit de susciter chez lui la surprise, de le rendre sensible au scandale d’un pareil spectacle.
2°) Il utilise des métaphores : - La « prison » (l.6) remplace le lieu de travail (L’usine) - Un « monstre hideux » (l.8) remplace la machine - L’usine est assimilée à un bagne et à un enfer (l.9) On note les notions d’enfermement et de souffrance. Ces métaphores soulignent l’horreur de la condition réservée aux enfants. Elles transforment l’usine en lieu fantastique peuplé de créatures terrifiantes. Il y a une double antithèse au vers 9 : « Innocents dans un bagne » et « Anges dans un enfer ».
3°) Victor Hugo emploie ici le registre pathétique ; il s’agit d’inspirer au lecteur la pitié pour les enfants. Le poème s’ouvre sur un tableau montrant les enfants partant au travail. Le démonstratif « Ces » (l.1-2-3) donne l’impression au lecteur que les enfants sont devant lui. les champs lexicaux