Cours de psychopathologie de l'enfant
Albert CICCONE
I- Introduction générale
L’enfant est en évolution permanente (comme chez l’adulte bien que plus fixé) d’où la difficulté de déceler la pathologie. Continuité entre le normal et le pathologique. La pathologie d’un processus, d’un signe tiendra à sa massivité, son exclusivité, sa durée, sa dénaturation (détourné de ce à quoi il sert au développement normal) = processus dit toxique. Processus toxique n’est jamais seul. Plus un symptôme est massif plus il est précoce et persistant. Il rendra compte d’un aléa du développement normal même si il témoigne d’une grande souffrance. Vrai pour les symptômes comportementaux de l’enfant car l’enfant va s’affirmer par des troubles qui affectent le corps. Elle ne peut s’envisager hors du contexte, du lien à l’environnement. Développement d’un enfant toujours tributaire de l’environnement.
L’étiologie : Trois types de causalités dans la psychopatho de l’enfant
- La constitutionnalité (congénitale) : l’enfant vient au monde avec un « équipement ». Bébé possède déjà une histoire - L’histoire de l’enfant, du bébé, du sujet : de ses relations précoces, de la manière dont il investit le monde, dont le monde l’investit - Les projections parentales : attentes, projections des parents, de l’entourage, fantasmes implicites ou non.
Comment est-ce qu’on investit la psychopatho chez l’enfant ? Comment on approche les signes, comment on se les représente ? L’investigation la même chez l’enfant et l’adulte, on ne se focalise pas sur le symptôme car les difficultés ne se résument jamais aux troubles que le symptôme engage.
Ex : Trouble alimentaire ne se réduit pas à une perturbation dans la seule expérience de l’alimentation.
Si la conflictualité circonscrite, celle-ci déborde largement le contexte qui la circonscrit.
Une telle focalisation peut persécuter la famille, entraîner une disqualification à l’expérience de la souffrance car le sujet ne peut pas dépasser