Cours magistral 9

4108 mots 17 pages
La participation politique
Cette notion n’est pas si évidente qu’elle n’y paraît et fait l’objet de lectures concurrentes, d’interprétations divergentes. Elle est complexe, multidimensionnelle, plurielle.
C’est un trait commun à toutes les démocraties pluralistes, et même au-delà (dans les régimes autoritaires, dans lesquelles les participations politiques s’épanouissent différemment).

Trait commun à toutes les démocraties pluralistes
En Europe ou ailleurs, toutes les démocraties encouragent le citoyen à participer à la vie publique, et même requièrent cette participation.
Dès la fin du XVIIIe, les théoriciens des Lumières affirment que participation et démocratie sont inséparables. Ainsi, Condorcet identifie un fondement essentiel à la participation et à la démocratie, l’instruction publique. Dans Les Cinq Mémoires sur l’Instruction publique (1791/1792), il dit que ça n’est qu’avec une forte participation que la démocratie devient réalité, et la participation nécessite que les citoyens soient instruits.





Les démocraties ont besoin d’une participation politique et électorale pour leur bon fonctionnement.
Il y a des dysfonctionnements dans la démocratie d’aujourd’hui, à cause d’élus « mal élus » :
Les conseillers régionaux et généraux de 2010 et 2011 ont été élus par 45% des électeurs inscrits, voire beaucoup moins… ce qui peut remettre en cause la légitimité politique de ceux-ci (ex. Conseil général de Seine-Saint-Denis)
À la présidentielle de 1969, Georges Pompidou, gaulliste, affronte Alain Poher, centriste ; la gauche est exclue du second tour, avec Jacques Duclos, candidat communiste arrivé en troisième position.
Donc le PCF appelle à l’abstention, comme l’UMP aux cantonales de 2011. Ainsi, Georges Pompidou n’est élu qu’à 37% des électeurs inscrits, soit un « gros tiers » ; le PCF le surnomme « M. Tiers »
(voire M. Thiers) et lui fait un procès en légitimité.
Certains pays font du vote une obligation, pas seulement un droit (Australie, Chili, Chypre,

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