Cours d'anthropologie de la communication
La communication se préoccupe de tout ce qui fait médiation (=relis les liens). Notre relation à l’autre humain apparait comme le nœud de l’ouverture parce qu’elle engage, au-delà de l’individu, un vivre ensemble.
« Penser la communication » de Dominique WOLTON.
Qu’est-ce que l’anthropologie de la communication ?
Ça serait essayer de dire comment les approches de la communication voient notre processus d’ouverture au monde, interroge la perception, interroge la compréhension, l’interprétation, la relation, la médiation et la socialisation.
Ça serait également la tentative de décrire l’humain à partir d’un point de vue nouveau, sa potentialité de communication personnelle ou sociale, instrumentée ou non.
La tentative de déconstruire l’humain.
Il faudrait ajouter que nul n’échappe à sa culture, à ses imaginaires, à ses mythes, aux mots qu’il utilise, qui sont autant d’éléments, souvent ou non, pensés de sa formation intellectuelle et humaine.
La communication est un mot valise.
Si on part de l’idée que la communication relève de l’action de l’homme sur l’homme par le détour des signes, Daniel BOUGNOUX propose de distinguer différents niveaux de communication :
1°) L’homme comme animal social : on trouve toutes les expressions de comportement qui ne relève pas d’une forme ou d’une autre de langage « construit », codifié (en cela on se rapproche de la communication animale, ou à celle de l’enfant qui n’a pas encore appris à parler). Ce socle primaire de comportement, d’expression, des signaux indiciels (qui donne un indice sur) ne doit surtout pas être négligé, bien au contraire, ces comportements qui ne sont pas sur du langage constituent même la base permanente de nos relations.
« Au commencement n’était pas verbe mais la chaire » Daniel BOUGNOUX. «Les corps se touchent (s’observent) avant les esprits ». Toute communauté (groupe de personnes) est toujours tissée de maillage, de relations