Corrigé commentaire Le Roi se meurt (axe I)
Mouvement littéraire dominant la seconde moitié du XXème siècle, le théâtre de dérision ou théâtre de l’absurde, est un courant littéraire qui s’est développé après la seconde guerre mondiale et qui vise à montrer l’absurdité de la condition humaine. Le roi se meurt, publié en 1962, fut écrit par Eugène Ionesco, son obsession et sa peur de la mort se faisant de plus en plus présente. Mêlant angoisse, peur et rire, Ionesco nous offre une pièce riche en signification. Nous essaierons de montrer comment le dramaturge représente-t-il l’angoisse de la mort. Pour traiter de cela, nous verrons que le roi se présente comme un personnage en proie à une agonie angoissée et nous démontrerons ensuite la dramatisation de la mort.

Dans la pièce de Ionesco, le personnage principal qui est le roi Bérenger Ier, se sent seul et souffre de solitude ; il résiste de manière grotesque et finit par nous montrer sa résignation ridicule. Le roi se sent seul et souffre de solitude, il ne se sent plus entouré par sa « famille » et les appelle « étrangers », une antithèse aux lignes 66-67 « Ils sont tous des étrangers. Je croyais qu’ils étaient ma famille ». « On ne peut pas, ou bien on ne veut pas m’aider » (l. 19-20), le pronom indéfini « on » marque la solitude chez le roi. La question oratoire à la ligne 19 « Comment m’y prendre », décrit la confusion du roi. Il ne peut que se sentir seul, il va mourir seul. De même, le roi essaie de susciter la compassion et attirer la pitié de son auditoire en disant : « Qu’on ne les empêche pas de pleurer, de hurler, d’avoir pitié du roi, du jeune roi, du pauvre petit roi, du vieux roi » (l. 53-54-55). On remarque l’épiphore « roi » qui souligne la confusion du roi comme s’il radotait et ressassait. Il est prêt, à faire mourir toute l’humanité pour que lui-même vive. De plus, il préfère vivre avec une rage de dents, pourvu qu’il vive « Que j’existe même avec une rage de