Cratère Kamares
Ces vases, principalement des amphores et des cratères, montrent des silhouettes humaines au sein de scènes funéraires ou guerrières. L’apport essentiel du géométrique récent (770-700 av. J.-C.) est, après la longue parenthèse des « Ages obscurs », la réintroduction de la figure humaine dans le répertoire iconographique des vases.
Le Maître du Dipylon
L’art géométrique trouva son apogée sur les vases dits du Dipylon. Il s’agit des premières formes de monuments funéraires. Cette tendance à une expression monumentale est présente partout et les vases atteignent parfois la hauteur humaine. Les dimensions et le décor des vases affirmaient les valeurs et la richesse du mort.
Conçus vers 750 av. J.-C. à Athènes, les amphores pour les femmes, et les cratères pour les hommes, sont placés comme séma, des signes, sur les tombes des notables du cimetière qui se trouve dans la zone du Céramique près de la Double Porte (Dipylon). C’est par le nom conventionnel de "Maître du Dipylon" que l’on nomme le premier grand peintre de vases du monde grec, qui travailla entre 770 et 750 av. J.-C. au Céramique, le quartier voisin des céramistes. Nous pouvons penser qu’il était également potier, tant le dessin épouse à la perfection les formes des ses vases. Une cinquantaine d’œuvres lui sont attribuées, dont plusieurs de grandes dimensions (amphores, cratères ou œnochoés).
Les scènes narratives
Les scènes figurées font leur apparition durant le Géométrique récent (770-700 av. J.-C.), avec le plus souvent des scènes funéraires d’exposition du mort (prothésis) ou des cortèges conduisant le mort sur un char jusqu’à son lieu de crémation