Crimes et chatiment
Le Japon face à la contamination radioactive des aliments
La consommation de l'eau potable a été déconseillée mercredi aux enfants à Tokyo, à cause d'une concentration trop élevée en iode. Avec l'accident de Fukushima, le Japon devra gérer pendant plusieurs années les problèmes de contamination des denrées alimentaires. Comment sont établies les normes de contamination radioactive des aliments et de l'eau? Explications
Après les denrées agricoles –épinards, lait, persil - dont l’acheminent a été suspendu au Japon, c’est au tour de l’eau d’être touchée par la contamination radioactive. Mercredi 23 mars la consommation d’eau potable est déconseillée aux enfants à Tokyo et dans 5 villes voisines par les services de l’eau de la capitale. En cause : une concentration de l’iode 131 de 210 becquerels par litre, au-delà des niveaux admissibles fixés au Japon (100 Bq/L pour l’iode 131 dans l’eau pour les enfants, 300 Bq/L pour les adultes).
Le ministre de la santé japonais s’est pourtant voulu rassurant, déclarant qu’il n’y avait pas de risques immédiats pour la santé des enfants s’ils consomment l’eau du robinet mais que par précaution il valait mieux éviter de l’utiliser pour diluer le lait en poudre des nourrissons. Le message semble contradictoire. Encore faut-il comprendre que ces normes sont des valeurs limites établies à la fois en fonction de données scientifiques et du principe de précaution.
Un an après un accident nucléaire
Les valeurs limites, ou niveaux maximaux admissibles de contamination radioactive pour les denrées alimentaires et l’eau de boisson, sont calculées pour une exposition de la population d’une durée d’un an, hors de la zone accidentée. Elles servent de référence pour le commerce international et s’appliquent dans les 12 mois qui suivent un accident nucléaire, ensuite aucune contamination par des radionucléides ne peut être acceptée, précise Jean-Luc