Crise alimentaire
Depuis 2005, le monde est plongé dans une crise à la hauteur, d’après les experts, du cataclysme économique que fut le premier choc pétrolier en 1970. Faillites, endettements, perte de triple A, B, C et peut être même D sont devenus notre lot d’information quotidien. Derrière cet amas de maux, dont les causes et solutions sont encore flous…une autre crise s’est éveillée faisant elle moins de bruit mais tout autant de victime : la crise alimentaire.
Outre le pétrole, l’envolée des prix s’est également saisi des matières premières alimentaires, entre mars 2007 et mars 2008, le prix du blé a augmenté de 130% sur le marché international, celui du riz de 74%, celui du soja de 87% et celui du maïs de 31%, rendant ces céréales encore moins plus difficile d’accès aux franges les plus fragiles de la population mondiale. Ainsi malgré l’objectif affiché par les états de réduire de moitié (entre 1990 et 2015) le nombre de personne victime de la faim, force est de constater que loin d’avoir observé une réduction, le nombre de victime de la faim serait même en augmentation. L’élément nouveau de la récente crise est que ce problème d’inaccessibilité aux ressources alimentaires semble s’étendre à des foyers jusqu’alors épargnés.
Egypte, Maroc, Indonésie, Haïti, Philippines, tous ces pays ont été secoués par une vague de manifestation, les émeutes de la faim. Loin d’être de se cantonner au sud, la crise alimentaire a également des répercussions ici en Belgique où l’on note que les revenus les plus modestes ont une part de budget consacrée à l’alimentation inférieur aux autres. Manger deviendrait-il un luxe ?
Que ce soit au sud ou au nord chaque être humain aspire au respect de ses droits fondamentaux parmi lesquels le droit à l’alimentation. En théorie nous aurions donc tous le droit d’avoir les ressources nécessaires pour nous procurer de la nourriture et vivre des revenus de notre travail, dans un autre volé, de disposer d’une