Critique dans candide
On peut alors se demander, en ce qui concerne le roman L'Ingénu, en quoi les intentions polémiques de cette œuvre rejoignent voire amplifient celles présentées dans Candide.
Ainsi, il sera intéressant d'étudier des exemples précis de chacune des œuvres et d'établir des rapprochements afin de répondre à la problématique posée.
C'est pourquoi nous verrons dans un premier temps quelle critique sociale Voltaire met en place dans les deux romans ; dans un second temps nous nous intéresserons à la critique politique ; et dans un tiers temps, nous étudierons la critique d'une philosophie de vie. Enfin, en dernier lieu, nous verrons la plus importante des critiques que fait Voltaire : la critique religieuse.
Au premier abord, on peut voir que Voltaire installe dans son conte L'Ingénu une critique sociale directe ; il nous décrit une aristocratie hautaine qui se croit supérieure. En effet, Mademoiselle de Kerkabon clâme dans le chapitre I : « j'avais toujours cru que le français était la plus belle de toutes les langues après le bas-breton ». Ces gens aux titres nobles sont vaniteux et bornés, centrés uniquement sur eux-mêmes.
Dans Candide, Voltaire nous présentait également une aristocratie prétentieuse, ridicule et qui a des préjugés. Selon lui, cette classe sociale pourtant à demi-ruinée se donne des grands airs et se berce dans l'illusion. Pour exemple, dans le chapitre I, les nombreuses confusions de plan (les chiens de basses-cours se transforment en meute, le palefrenier est assimilé à un piqueur, le curé devient un grand aumônier,...) montrent un univers complètement faussé, dans lequel les personnages ont des impressions de fortune qu'ils n'ont en réalité pas.
Dans L'Ingénu,