Critique de "La fée aux miettes"
Tout d'abord, on peut dire que La Fée aux Miettes est une oeuvre qui surprend. Cette impression est en effet sensible dès les premières lignes, puisque chaque chapitre est précédé d'une introduction de quelques mots qui résume le contenu du chapitre à venir. D'où l'effet d'être accompagné par la voix même de l'auteur, Charles Nodier. Celui-ci choisi d'adopter un point de vue omniscient puisqu'il connaît les évènements à l'avance, donnant ainsi un avant goût de l'étrangeté des situations fantasques auxquelles s'apprête à faire face le héros (le jeune charpentier Michel).
De plus, nous remarquons qu'il connaît les futures réactions de son héros. Par exemple au chapitre 23, nous avons en phrase introductive : « Comment Michel fut introduit dans un bal de poupées vivantes, et pris plaisir à les voir danser ».
Ce procédé narratif aujourd'hui couramment utilisé, crée véritablement la surprise lorsque l'on sait que le roman date du XIXème, précisément de 1832. En ce sens, Charles Nodier casse véritablement avec la narration dite classique de l'époque. Précurseur du romantisme, il a été ami de Théophile Gautier, Victor Hugo et autres auteurs et acteurs du romantisme, tous liés par l'amour de la poésie et de la littérature libérée des conventions aussi bien sur le plan formel que sur le fond.
C'est pourquoi La Fée aux Miettes est une oeuvre fortement emprunte de romantisme.
En outre, dans La Fée aux Miettes on remarque le mélange des genres s'y retrouve, et cela est aussi un des traits du romantisme.
En effet, La Fée aux Miettes possède à la fois des caractéristiques du genre romanesque et certaines tenant du conte. Le roman d'une part, à travers la notion de focalité que l'on retrouve via les différentes voix utilisées par l'auteur, ainsi que les nombreuses digressions qui n'omettent toutefois pas la progression de l'intrigue.
Et d'autre part, l'oeuvre peut également s'apparenter à un conte.