Critique la rafle

2382 mots 10 pages
Juillet 1942 :une ordonnance du régime de Vichy sous l’occupation nazie en France provoque une rafle à Paris, arrêtant tous les Juifs, pour les parquer au Vélodrome d’Hiver, avant de les transférer dans des camps, dont un en province, avant de les envoyer vers l’Europe de l’Est.
Le destin de familles, d’enfants, sous cette férule ignoble, pour la première fois évoquée dans une fiction remarquable...
La critique
Remarquable à plus d’un titre, le film de Rose Bosch, se révèle le premier film de fiction à s’attaquer à une des pages les plus sombres de l’histoire française, 68 ans après les faits, si l’on excepte Mr. Klein. Cela fait long. Mais il vaut mieux tard que jamais. Surtout avec une telle distribution, et reconstitution au millimètre : Jean Réno, comme on ne l’a jamais vu, Gad Elmaleh inoubliable et Mélanie Laurent, remarquable. Un grand et beau film qui redore le cinéma français sur des blessures difficiles à refermer.
Ce qui frappe d’emblée, c’est l’ampleur de la reconstitution historique, situé dans un quartier populaire. Les rapports entre voisins et commerçants, les enfants, au premier plan, le contexte social.... Très bonne mise en situation. Puis le discours : la confiance des futurs victimes envers la France ; puis la trahison, avec l’exposé des manoeuvres politiques qui vont aboutir à une honte de la France. La mise en scène de Rose Bosch n’est pas à charge, mais met à plat une situation. Elle fait grand bien de l’exprimer par le biais de personnages emblématiques : un artisan, un médecin, une infirmière, des enfants... sans le souligner. Jean Réno en docteur s’avère remarquable, employé à contre emploi, Gad
Elmaleh, également, Mélanie Laurent, dans un registre plus attendu, s’avère tout autant impliquée.
La rafle fait du bien dans le paysage du cinéma français, car il aborde enfin un épisode sombre de l’histoire française sous un angle fictionnel, pour dénoncer la vérité d’une époque que l’on tend à occulter, afin de la rendre

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